Le Centre Pompidou accueille depuis cette semaine et jusqu'au 23 janvier 2017, une exposition inédite dur l'oeuvre de René Magritte.
L’exposition «Magritte. La trahison des images» propose une approche à ce jour inédite de l’oeuvre de l’artiste belge René Magritte. Rassemblant les oeuvres emblématiques, comme d’autres peu connues de l’artiste, provenant des plus importantes collections publiques et privées, l’exposition offre une lecture renouvelée de l’une des figures magistrales de l’art moderne.
Une centaine de tableaux, de dessins, et des documents d’archives, sont réunis pour offrir au public cette approche qui s’inscrit dans la ligne des monographies que le Centre Pompidou a consacré aux figures majeures de l‘art du 20e siècle : « Edward Munch. L’oeil moderne », «Matisse. Paires et séries » et « Marcel Duchamp. La peinture, même ». L’exposition Magritte. La trahison des images explore un intérêt du peintre pour la philosophie, qui culmine, en 1973, avec Ceci n’est pas une pipe que publie Michel Foucault, fruit de ses échanges avec l’artiste.
Dans une conférence qu’il donne en 1936, Magritte déclare que le tableau "Les affinités électives", qu’il peint en 1932, marque un tournant dans son oeuvre. Il signe son renoncement à l’automatisme,à l’arbitraire du premier surréalisme. L’oeuvre, qui montre un oeuf enfermé dans une cage, est la première de ses peintures vouées à la résolution de ce qu’il nomme : un « problème ». Au hasard ou à la « rencontre fortuite des machines à coudre et des parapluies », succède une méthode implacable et logique, une solution apportée aux « problèmes » de la femme, de la chaise, des souliers, de la pluie…. Les recherches appliquées à ces « problèmes », sont le tournant « raisonnant » de l’oeuvre de Magritte et ouvrent l’exposition.
À l’art de Magritte sont associés des motifs (Rideaux, Ombres, Mots, Flamme, Corps morcelés..), que le peintre agence et recompose au fil de son oeuvre. L’exposition replace chacun de ces motifs dans la perspective d’un récit d’invention de la peinture, de mise en cause philosophique de nos représentations : aux rideaux, l’antique querelle du réalisme qui prit la forme d’une joute entre Zeuxis et Parrhasios ; aux mots, l’épisode biblique de l’adoration du veau d’or qui confronte la loi écrite et les images païennes ; aux flammes et aux espaces clos, l’allégorie de la caverne de Platon ; aux ombres, le récit de l’invention de la peinture relatée par Pline l’ancien.
Une exposition à ne pas manquer !
Informations Pratiques
L’exposition ouvre exceptionnellement à partir du 3 octobre 2016, tous les lundis soirs jusqu’à 23h. La Galerie 2 sera également accessible dès 10h les samedis, dimanches et jours fériés aux adhérents munis de leurs laissez-passer annuels.
Ouverture du Centre Pompidou, Tous les jours de 11h à 22h (fermeture des espaces d'exposition à 21h)
Le jeudi jusqu’à 23h (uniquement pour les expositions temporaires du niveau 6). Clôture des caisses 1h avant la fermeture.
Si vous n'avez pas le temps de vous rendre à l'exposition, une version concentrée sera présentée dans un format concentré à la Schirn Kunsthalle Frankfurt, en Allemagne du 10 février au 5 juin 2017.
Tarifs
14 € et 11 € tarif réduit
Gratuit pour les enfants le 1er dimanche de chaque mois